Famille des Ephemerellidae
Ephemerella mucronata (Bengtsson, 1909)

Occupant de vastes régions de l’Europe Centrale à l’Europe Orientale, cette espèce est sans doute en limite d’aire dans notre pays, n’étant connue que des frontières de l’Est. Elle y colonise uniquement de petits cours d’eau, à courant soutenu, appartenant typiquement au rhithral. Nos collectes sont trop rares pour confirmer ou infirmer le caractère probablement univoltin de l’espèce, avec une croissance très lente en automne-hiver. Rare dans notre pays, E. mucronata doit faire l’objet d’une surveillance et est considérée menacée (catégorie VU) dans la liste rouge des éphémères de France 2018.

Opie Benthos
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Larve de la peu fréquente Ephemerella mucronata, d'un cours d'eau des Vosges. Le rétrécissement de la partie postérieure de l'abdomen est ici bien visible.
Opie Benthos
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Ephemerella notata Eaton, 1887

E. notata n’est connue que de quelques cours d’eau du Centre de la France, généralement des moyennes et grandes rivières de plaine, principalement du bassin de la Loire. La croissance des larves, d’abord très lente en automne-hiver, devient rapide et permet des émergences printanières. Malgré une répartition européenne assez large, de la Grande-Bretagne à l’Europe de l’Est, l’espèce connaît une nette régression dans beaucoup de pays. Seules seize stations parmi nos relevés hébergent cette espèce qui est considérée quasi menacée (NT) dans la liste rouge des éphémères de France 2018.

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Subimago femelle d'Ephemerella notata de la Sauldre (Loir-et-Cher; mai 2015).

Opie Benthos
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Serratella ignita (Poda, 1761)

Espèce très collectée dans notre pays, S. ignita montre une grande plasticité adaptative, capable de coloniser pratiquement tous les biotopes et tous les supports, à l’exception des algues filamenteuses. De plus elle s’est particulièrement bien adaptée à certaines modifications, engendrées principalement par les retenues hydroélectriques, induisant une température quasi constante de l’eau à l’aval de ces dernières (Dordogne, Cère,….). L’espèce y est alors présente toute l’année et y accomplit complètement son cycle vital, des émergences pouvant même avoir lieu en hiver, alors que la basse température de l’air peut éliminer les subimagos dès leur envol (F. Serre comm. pers.). Globalement, sur les autres cours d’eau non impactés par ce type de nuisances, les larves sont trouvées à partir de fin mars-début avril et ont une croissance très rapide, les émergences ayant surtout lieu en juin et juillet. Les émergences estivales et automnales laissent présager un cycle bivoltin. Bien que sensible à certains facteurs climatiques, semblant induire des variations annuelles des populations, l’espèce n’est actuellement pas menacée dans notre pays (classée LC dans la liste rouge des éphémères de France 2018).

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Imago mâle de Serratella ignita (Dordogne).
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Serratella mesoleuca (Brauer, 1857)

Uniquement connue de la Loire et son affluent l'Allier, cette espèce est sans doute en limite d’aire ou en situation relique en France où le nombre de stations est en régression depuis une quinzaine d’années. Malgré une vaste aire de répartition, jusqu’en Israël (Marie et al. 1999), elle est inscrite à plusieurs listes rouges et doit faire l’objet d’une protection totale pour notre pays. Elle était considérée en danger critique d’extinction (CR) dans la liste d'espèces à caractère patrimonial (Masselot & Brulin. 2000) et reste menacée (EN) dans la liste rouge des éphémères de France 2018.

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Imago mâle de Serratella mesoleuca des bords de Loire (Loiret- mai 2015).

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Torleya major (Klapálek, 1905)

L’aire d’occupation de cette espèce apparaît encore assez morcelée, peut-être en raison d’une prospection imparfaite de certains microhabitats. T. major est en effet particulièrement mimétique, pouvant s’encroûter à la surface des débris végétaux grossiers et des pierres qu’elle colonise préférentiellement, généralement en faciès lentique. Elle est souvent recouverte de fines particules de limons. Si la quasi-totalité des émergences est printanière, la capture d’imagos en fin d’été permet de limiter le caractère univoltin attribué à cette espèce. La croissance des larves connaît une reprise en fin d’hiver. T. major est assez fréquente dans notre pays et est considérée non menacée (LC) dans la liste rouge des éphémères de France 2018.

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Imago mâle de Torleya major (Dordogne).
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Larve de Torleya major, débarrassée des sédiments qui recouvrent généralement ces insectes, solidement agrippés aux pierres, bois mort,... (Dordogne et affluent, dans le département de la Corrèze)
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